OBJECTIFS SCOLAIRES
Programmes officiels + Langue des Signes et pédagogie particulière pour le français.
Objectifs :
Les mêmes niveaux, au même âge, avec la même charge de travail.
L’ enfant sourd est avant tout un enfant.
Comme pour tout enfant, il faut lui procurer des conditions favorables de développement, dans tous les domaines, psychologique, affectif, cognitif, social.
Respecter cet enfant, accepter sa surdité,
En opposition à l’image habituelle attachée à la surdité (déficience, handicap, isolement, incapacité), en particulier dans les milieux dits spécialisés, les parents de l’APES proposent donc un autre regard sur l’enfants sourd.
L’enfant sourd a simplement il a une perception visuelle du monde et donc il s’exprime dans une autre langue, visuelle et gestuelle, la langue des signes.
Ce sont ces conditions que l’APES veut voir respectées, en agissant auprès des pouvoirs publics et en informant les parents.
L’arrivée d’un enfant sourd dans une famille crée un profond bouleversement. Surtout si les parents sont entendants et n’y ont pas été préparés.
Pourtant les choses pourraient se passer beaucoup plus simplement et plus naturellement, si certaines dispositions étaient rapidement prises. D’autant que, maintenant, le dépistage de la surdité intervient souvent dès les premiers mois, à une période où l’enfant n’a pas encore de langage élaboré.
Pour les parents :
– rencontrer d’autres parents, des sourds, pour « comprendre ce qui leur arrive » , pouvoir exprimer leur douleur, leur angoisse, leurs interrogations et recevoir des informations dédramatisées sur la surdité. Les stages parents sont des lieux privilégiés pour cela.
– apprendre à se comporter avec leur enfant, à communiquer en privilégiant le contact, la communication gestuelle.
– commencer, le plus vite et le plus tôt possible, à apprendre la langue des signes. Il est souhaitable que cet apprentissage soit étendu à tous les membres de la famille (frères et soeurs)
Pour l’enfant :
– avoir des parents qui ne se transforment pas en statues, non communiquantes, « parce que de toute façon ,il n’entend pas « .
– bénéficier d’un bain de langue des signes, en rencontrant des adultes sourds et d’autres enfants sourds et en fréquentant des lieux où vit la langue des signes, et grâce aux cours de langue des signes suivis par ses parents.
Plus tard, certaines adaptations techniques faciliteront la communication et l’accès aux informations :
– avertisseurs lumineux sur la sonnette d’entrée et sur le téléphone,
– minitel, pour la communication directe par écrit (36 18) ou pour la messagerie minicom (36 12),
– boitier pour l’affichage du sous-titrage des émissions TV.
– magnétoscope pour l’enregistrement de ces émissions et pour favoriser l’information visuelle.
– etc …
Pour la vie en famille, en particulier aux moments où elle est réunie (repas, …), il n’y a pas de règles strictes, à part un souci d’assurer la communication la plus riche et la plus naturelle possible. Chaque famille s’adapte en fonction de son style de vie, du mode d’éducation, du rang de l’enfant, etc…
La maîtrise de la langue des signes par les parents restaure une situation normale où chaque personne, parent, enfant sourd, frère et soeur, retrouve son rôle habituel, sans focalisation excessive sur l’enfant sourd ni exception ou passe droit dans son respect des règles de vie commune.
Ayant fait un choix d’éducation bilingue, qui met l’accent sur l’importance de la langue des signes, outil de communication mais surtout langue par laquelle l’enfant va construire son identité, structurer sa pensée, se socialiser et acquérir des connaissances, les parents veulent que le système scolaire soit cohérent avec leur choix de vie.
Pour leur enfant sourd, comme pour tout enfant, la scolarité doit viser 3 objectifs :
Pour favoriser la socialisation, les enfants doivent être regroupées en classes d’élèves sourds.
Pour permettre l’intégration dans la société majoritairement entendante, ces classes doivent être intégrées dans des établissements ordinaires et avoir le même fonctionnement que les autres classes.
Pour que les conditions normales d’apprentissage soient réunies (langue de communication « inconsciente », compréhension des messages et des explications, interaction), la langue d’enseignement doit être la langue des signes.
Comme l’enfant est encore en train de construire cette langue, la langue des signes doit aussi être une matière à part entière, dont l’enseignement est prévu dans l’emploi du temps, de la maternelle à la terminale.
Pour de nombreuses raisons, différentes suivant l’âge de l’enfant et suivant le niveau scolaire, il est évident qu’il est très préférable que les enseignants soient eux-mêmes sourds. Ils doivent être de vrais enseignants, formés et compétents dans la matière qu’ils enseignent et en pédagogie.
Ces principes sont ceux des classes LSF que les parents ont contribué à créer en 1985, qui ont été gérées par IRIS et maintenant reprises par l’Education Nationale et intégrées au dispositif scolaire ordinaire, en partenariat avec IRIS.
Pour que les classes LSF fonctionnent bien et que les élèves sourds en tirent le meilleur profit, il faut mettre en place un environnement cohérent :
Les parents doivent eux-mêmes devenir bilingues.
Information sur l’accessibilité en LSF aux familles
– Accessibilité en LSF des administrations
– Des entreprises et association au service de l’accessibilité
– Associations culturelle
– Santé
[A venir]
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